LeLogo pour publications Trompettes Marines 
 
Site littéraire

Nouvelles

Camille Arman
Morgane de Camille Arman
 

Dans un lycée, on croise des êtres qui nous font sortir du cadre imposé et souvrent une brèche sur notre passé… Comme un écho  oublié.
Tu avais la moue des enfants butés Quand je te recevais. Toute habillée de noir Tu tenais le monde sous ton pouvoir. Ton sceptre était de pacotilleMais tu n’en savais rien. Sous tes sourcils froncés, L’éclat de rire de la petite fille Qu’il t’avait fallu tuer il y a peu Palpitait encore. (lire la suite)

 

 

Dixième étage

Dixième étage de Francis Denis 

 Il m'a enfermée dans son cellier, une pièce minuscule et sans fenêtre.
Nous sommes au dixième étage et je suis seule et désemparée.
Lorsque je lui ai dit que je le quittais, il est entré dans une rage folle. Il m'a giflée puis m'a emmenée de force jusqu'ici.
Il m'a à moitié déshabillée, s'est frotté contre moi, a commencé à glisser sa main dans ma culotte puis s'est relevé d'un coup et est sorti en claquant la porte avant de la refermer à double tour. (Lire la suite) 


 

Moi, Mamadou, j’y ai cru.
Hippolyte-Anselme, mon cousin chrétien, m’avait écrit. C’est Idrissa Draogo, l’expéditeur du manioc, qui m’a lu et traduit la lettre :
Viens ! La France est plus petite que nos marigots, mais il y aura de la place pour toi. Tu viens par bateau. Je n’ai pas assez d’argent pour t’offrir l’avion. Tu viens seul, mais avec tes gris-gris. Ta femme te rejoindra plus tard, gratuitement, avec le rapprochement des familles. (lire la suite)

  Hopper

La femme à la fénêtre de David Nahmias

Elle avait quitté la chambre, tiré le lourd rideau qui la séparait du salon,  et avança très lentement, comme si elle était affaiblie ou ivre. Elle retira le peignoir d'homme qu'elle portait et le posa sur le guéridon. Elle était nue à présent, son corps blanc presque transparent semblait dans l’obscurité de la pièce reflétait une clarté. La fenêtre était grand ouverte, le battant guillotine remonté au maximum. Lentement elle alla s’asseoir sur le fauteuil, posa ses coudes sur ses cuisses et joignit les mains. Elle semblait assise là sans impudeur, sa nudité s'était comme revêtue de son attitude paisible et lente. (Lire la suite)