Monica Penalva
Une petite femme brune, queue de cheval, qui aimait sa cigarette et son petit whisky. Rosicrucienne, elle avait la voix de Macha Béranger.
Un peu comme Fernando Pessoa était un employé de l’administration, elle était une sympathique secrétaire-comptable et, malgré le fait qu’elle se soit tout à fait intégrée à notre système social, elle se demandait – plus que de coutume - si « la vie au fond, n’était pas une véritable farce, la pire des illusions ! »
Elle est passée dans les arcanes du monde humain en étrangère mais nul n’a su qu’elle l’était. Tous l’ont prise pour un de leurs proches. Elle se situait en un pays prodigieux en des paysages plus beaux que la vie.
D’où son besoin de s’élever spirituellement ! De comprendre ce qu’elle faisait là, collée par la gravitation terrestre sur la fine pellicule d’air qui enrobe notre planète bleue.
En 2014, le 19 juillet, elle est décédée d’un cancer de la moelle osseuse et a souhaité être enterrée dans sa robe de mariée.
Ecrivaine du dimanche, elle eut une relation épistolaire de plus de cinquante ans avec une de ses amies intimes.
Voilà, pour lecture, trois de ses lettres.
Patrick Ottaviani
Illustrations Monica Penalva
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