Lorsque le soleil Nous brûle Jusqu'aux os Et que les salamandres Font mourir Nos fontaines On quémande A l'olivier l'ombre A boire Sous ses rameaux.
Hafsa Saifi
L’ARBRE
C’était un grand terrain penché sur le coteau Regardant la vigne et la rivière Avec un arbre sur la droite Quand on remontait, La cabane du père François était le dernier lien Peut être la barque aurait pu, mais elle s’était noyée On ne voyait plus que la chaine Tendue.
La vie construite de toutes nos petites lâchetés Comme des miettes dans le lit Nous gratte Fait des rougeurs On reste là quand même, Attendre Ne sachant quoi.
C’était un grand terrain penché sur le coteau Regardant la vigne et la rivière Avec un arbre sur la droite Quand on remontait.
Pascal Batard
Les nuages passent m'apprenant du même coup à passer.
Hélène Boissé
Entre mouches noires et papillons blancs partager ses bleuets.
Hélène Bouchard
Chaque poème une fleur qui perce la neige du papier.
Daniel Py
Sur ma main de mortel se pose un papillon.
Olivier Walter
Pour qu’un peu de toi-même, semblable à ton écho, S’entende auprès de moi, j’imite tes mouvements. Ce que tu fais, je fais à l’identique, Pour reproduire ton toi-même, ou presque, à mes côtés.
Comme toi tu peux être, dans l’acte et la pensée, J’en calque le principe, dessus mes mires vierges, Afin que lorsque j’use et d’actions et d’esprits, Je vise à faire pareil, à ce que je vis qu’il fut.
Bien sur, je suis plus lourds et moins fluide aussi ; Quand toi tu es la plume et moi le moellon, Jamais je ne puis atteindre, ta doucereuse attitude.
Enfin, si je copie d’être, comme ce que tu es, c’est simplement, Lorsque tu es lointaine pour perpétrer ton essence et faire Exister ton toi-même, encore, durant auprès de moi.
Nicolas Terlin
L'ombre et le stylo se rejoignent au bout de la plume.
Daniel Biga
L’INSTANT PRÉSENT
Il ne le cueille plus, mais l’affronte chaque jour. La raison l’entend de façon incrédule. Elle est déréglée la pendule, Et le vent et la brize autour.
Komafébli
Du ciel descendent des météorites crevées qui explosent et crevassent le sol. La mer avance, Les arbres se couchent déracinés mais nous restons soudés l’un à l’autre.
Michel Prades
Roulant vers l'ouest la lune sur l'horizon un peu plus longtemps.
Dominique Chipot
Première chaleur la boulangère a piqué une pâquerette à son décolleté
Jean Antonini
Gardienne des corps la lune plus pâle qu'eux sur le sable brun
Patrick Simon
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